Contrairement à de nombreux autres cantons, les mesures d’économies, en Valais, toucheront également le domaine de l’éducation. Quel désastre pour la jeunesse !
Heureusement, jeudi dernier, le Grand Conseil a pris la sage décision de refuser une coupe de 3.5 millions dans le budget des bourses d’études. Cette victoire de la raison a été possible grâce au vote des députés de gauche, des démocrates-chrétiens du Valais romand et de quelques voix éparses. Merci à eux pour leur vote en faveur de la jeunesse et de l’éducation !
On peut en revanche s’étonner qu’une proposition aussi extrême (une baisse de près de 20% du budget consacré aux aides à la formation) ne soit évitée que d’une seule petite voix (63 à 62 voix). Cela en dit long sur le peu d’importance qu’une partie du monde politique accorde à l’éducation, alors qu’il s’agit de la seule richesse de notre pays. Pour le Valais, qui entend miser sur la recherche avec l’arrivée de l’EPFL et la présence de plusieurs hautes écoles, il serait particulièrement contradictoire de ne pas mettre les moyens pour que les jeunes Valaisan-ne-s puissent accéder à ces formations. Plutôt que de couper dans les bourses
d’études, nous devrions au contraire augmenter ces montants, notamment pour tous les jeunes qui doivent suivre leurs études hors du Valais, avec des frais particulièrement élevés. Il s’agirait là d’une vraie politique en faveur des familles valaisannes.
A Berne également, le dossier des bourses d’études est sur la table. Au sein de la Commission de l’Education, nous traiterons prochainement l’initiative populaire de l’Union des Etudiants de Suisse (UNES) et son éventuel contre-projet. L’objectif est clair :
améliorer le système helvétique d’aides à la formation, qui reste insuffisant et doit être harmonisé. Ce sera un des sujets chauds de l’année 2014 au niveau fédéral. Espérons que la majorité du Parlement fédéral saura soutenir la jeunesse et toutes les personnes en formation (en études ou en formation professionnelle). Il s’agit de l’avenir de notre pays !